Ce qui a changé depuis que je suis maman

Être parent ça change la vie ! On a tous entendu cette phrase. Alors oui c'est vrai. Logique.
On a un petit être nouveau venu dans l'existence qui dépend totalement de nous et qui doit tout apprendre de la vie. Ça met un peu la pression tout ça. Sans parler de notre mode de vie qui en est chamboulé d'un seul coup. Oui d'un seul coup, car on a beau le savoir, s'y préparer, quand on le vit c'est autre chose.

Tout a donc changé dans ma vie.


1 - Ma fille est devenue mon premier centre d’intérêt : J'agis systématiquement en pensant à son bien être avant tout. Avant d'être enceinte, je me disais que ça n'allait pas être un bébé qui changerait ma manière de faire ni qui changerait mes habitudes. Que neni. Depuis que bébé est là, on change naturellement. Et c'est bien, ce n'est pas du tout nocif pour mon bien être, juste on s'adapte et tout se passe bien. Je ne vais pas vous dire à quel point j'aime ma fille, on s'en doute bien.

2 - Le quotidien est bouleversé : Fini les grasses matinées (d'ailleurs à tout ceux qui disent de profiter de dormir avant l'arrivée de bébé, sérieux, ça changera quoi ?), ça on le sait mais il faut un temps d'adaptation, j'ai été longtemps fatiguée avant de m'habituer. Enfin au début on ne s'habitue pas à se lever trois fois par nuit. Heureusement qu'on a un bébé marmotte sympa qui a rapidement fait des nuits complètes sans difficultés.
Je réfléchis davantage aux sorties, par rapport à la voiture, le temps de trajet, si on peut circuler en poussette, si ça tombera pendant son repas, pendant sa sieste.
Il y a beaucoup à prévoir. Ça tombe bien, je suis de nature prévoyante ! Mais ça ne m'a pas empêcher d'oublier un babyphone chez les copains, la turbulette alors que la sieste de bébé C était prévue chez quelqu'un, le pyjama alors qu'on va en soirée et qu'on va rentrer tard. Bon, on peut toujours s'améliorer.

3 - L'organisation : Je n'aime pas trop cette phrase : "je n'ai pas (eu) le temps". Est-ce qu'on n'a réellement pas eu le temps ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une mauvaise organisation ? On aurait pu se lever plus tôt, remettre au lendemain ce qui n'était pas urgent aujourd'hui par exemple. Mes priorités ne seraient pas forcément les bonnes, et j'aurais pu faire une chose différemment pour optimiser au mieux mon temps. Je dirais bien que je manque de temps mais une journée est une journée.
Moi qui aime passer du temps à cuisiner, je fais plus souvent des repas simples plus rapides à préparer. J'aimais regarder quelques épisodes d'une série ou un bon film le soir, j'en regarde un peu moins pour faire un peu de couture ou m'occuper du linge, m'occuper de moi avec la pose d'un masque visage et cheveux tranquillement dans la salle de bain, préparer quelques repas à l'avance pour nous ou pour bébé C.

4 - Mon corps et mon rapport avec lui n'est plus le même : J'avais quelques complexes avant (je les ai toujours!) mais je les accepte mieux maintenant et ce ne sont plus vraiment des complexes, je suis comme ça tout simplement. Étrange n'est-ce pas, car une grossesse n'embellit pas le corps. Moi qui avait le ventre plat (sans rien faire, merci la nature!) il n'en est plus, même s'il n'est toutefois pas très gros, je l'assume simplement.
J'ai deux ou trois kilos de plus, je n'en fais pas une fixation, après un accouchement à 34 ans, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Je me sens bien malgré ça, je ne rentre toujours pas dans certains pantalons, et alors ? J'essaie de reprendre un bon rythme sportif (pas évident entre mes allergies récentes très incommodantes, le tattoo placé sous la brassière de sport, les congés chez la famille, et tous les maux de l'hiver qui me sont tombés dessus sans me laisser trop de répit) car j'en ai besoin pour me sentir bien physiquement et moralement.

5 - Le compte en banque : Y a pas à dire, un bébé c'est un sacré budget. Même si on a la chance que nos familles offrent plein de choses à bébé C et on les remercie vraiment.
Il faut compter les couches, les produits de soin, le lait, les visites chez le docteur, et surtout : la crèche qui pompe une grosse partie de nos salaires.
Toute la gestion de notre budget est à revoir.
Faut dire que j'aimais me faire plaisir en restaurants, sorties, cinéma, shopping.
Donc on cherche quelques solutions pour ne pas être dans le rouge chaque mois. Je ne me prive pas, mais je fais différemment.
J'achète moins de vêtements et de produits de beauté. J'ai déjà beaucoup de vêtements encore en bon état et j'attends qu'un produit de soin soit sur le point de se terminer pour le remplacer. J'en profite donc pour essayer d'acheter des produits meilleurs pour moi et pour la planète. J'achète un vêtement un peu plus cher mais je sais que je le garderai plus longtemps.
J'utilise moins de sopalin, je fais mes produits ménagers, je me couds des lingettes lavables. Ce n'est pas grand chose mais ça fait quelques économies et c'est plus écologique.

6 - Le lâcher prise : J'ai beau avoir lu plusieurs bouquins sur le développement personnel, c'est dur de lâcher prise, et encore plus quand on a un bébé.
Je me sens énormément sous pression. La maison doit être propre et rangée, le linge sale ne doit pas déborder de la panière et le propre plié et rangé rapidement. Le frigo et les placards de la cuisine doivent être remplis, il faut que je trouve les moments pour cuisiner, cuisiner vite, sain, bon et en grosse quantité pour être tranquille quelques jours.
Pour sortir, je dois être douchée, bien habillée, maquillée, coiffée.
Je n'arrête pas de me dire que je dois penser à tellement de choses. Mais je ne peux pas tout porter sur mes épaules. Papa wild est là aussi. Et je dois LÂCHER PRISE. Mes cheveux ne sont pas coiffés : je fais une queue de cheval. Je ne suis pas maquillée : ce n'est pas grave. Trop pressée pour réfléchir à une tenue : un jean, un t shirt basique, une paire de Converse suffisent. Remplissons nos placards de conserves et plats préparés : ça dépannera.
J'avance tout doucement sur la bonne voie, j'y arriverai.

Je ne vois pas ces bouleversements de manière négative. Je m'adapte, enfin j'essaie, et j'essaie de me dire (ou parfois j'aimerais me dire) plus souvent "c'est pas graaaaaave" (vous imaginez le ton comme ça). C'est pas grave si je m'achète moins de vêtements, c'est pas grave si on n'a pas de gamelle pour le lendemain midi (on s’achètera une salade ou un sandwich au supermarché), c'est pas grave si je vais au supermarché en jogging sans maquillage, c'est pas grave si ma cellulite se sent bien sur mes cuisses.

Je me sens un peu bête en rédigeant ces dernières phrases. C'est évident que ce n'est pas la fin du monde si je n'ai pas le pantalon hyper tendance qu'on voit partout sur Instagram. Je ne vais pas mourir si je vais faire les courses en jogging ni si je mange un sandwich au pâté le midi au boulot.

C'est comme ça qu'on devient plus mature j'ai l'impression, c'est comme ça qu'on évolue, et qu'on se lance dans la bonne éducation de notre fille en lui montrant le bon exemple (j'espère!) de notre chouette vie et nos bonnes (nouvelles) habitudes.

Quels ont été les changements pour vous les mamans ? Les non-mamans, ça vous fait réagir comment ?