Anecdote #2 : J'ai vaincu la cigarette


Il y a 7 ans, j'ai décidé d'arrêter de fumer.

J'ai gouté à la cigarette au collège, sans vraiment continuer, sans vraiment arrêter, pour poursuivre au travail et en soirée. A l'époque c'était cool, ça sociabilisait, ça occupait. En fait, c'était nul et je l'ai réalisé il y a 7 ans.
Je vais vous raconter mon histoire avec la cigarette depuis le tout début.

"Viens, on fume".
J'ai goûté à la cigarette vers l'âge de 15 ans en me cachant avec mes copines de l'époque, braver l'interdit c'était cool, et on faisait comme les copains.
Je ne fumais pas régulièrement, de temps en temps. Mais ça a commencé comme ça.
J'ai donc poursuivi plus régulièrement quand je suis entrée dans le monde du travail à 20 ans. Un paquet me durait deux-trois jours environ, je n'ai pas augmenté.
C'était devenu un automatisme, je fumais essentiellement au travail et en soirée. Beaucoup de mes proches à l'époque étaient fumeurs alors je suivais, en fait je ne me posais pas de questions. "Tu vas fumer ? Ok j'arrive." C'était un besoin avec le café, après le repas, avec le verre d'alcool, pendant la pause, un automatisme, une habitude à laquelle on ne décroche pas.

"J'ai pris une claque".
Il y a sept ans (je ne sais même plus la date exacte, juste que c'était en février), j'avais rendez-vous avec un allergologue pour traiter mon allergie aux chats. Le docteur est une femme agréable, gentille, franche et honnête.
J'ai passé alors plein de tests. Verdict: je suis bien allergique aux chats, j'ai explosé les taux, donc j'ai commencé une désensibilisation, et j'ai appris que j'avais un asthme chronique. Le docteur m'a expliqué tout ça, je passe les détails, et m'a expliqué aussi que cigarette, asthme et pilule contraceptive ne font vraiment pas bon ménage.
Je ne saurais pas l'expliquer, mais tout ça m'a mis une claque. J'ai pris conscience que ça ne pouvait plus durer, que ma santé et ma vie étaient importantes. Alors à partir de ce moment là: c'était décidé, fini la cigarette !

"Ça va être dur, et tu vas prendre du poids tu verras".
Que nenni ! Ça n'a pas été insurmontable et je n'ai pas grossi. Je n'ai pas écouté les autres et je me suis écoutée moi.
J'ai lu un livre (offert par un ami) sur l'arrêt du tabac. Je l'avais reçu quelques années plus tôt mais je ne l'avais jamais ouvert. C'était bien le moment de voir ce qu'il y avait à l'intérieur.
Il est expliqué (entre autres) qu'on doit changer ses habitudes liées à la cigarette. Ce passage m'a interpellé et j'ai donc changé mes habitudes pour ne plus penser à la cigarette. Tout d'abord, j'ai réfléchi à quels moments j'avais besoin de cigarette, à quoi je l'associais.
C'est donc progressivement (et rapidement en fait!) que j'ai diminué les cigarettes.
Fini la cigarette du matin. Fini celle du soir. Plus personne ne fume plus chez nous. (Je vivais en
appartement sans balcon, alors en février c'est pas si mal de laisser les fenêtres fermées.)
Autre chose aussi, le café avec la cigarette. Comment boire son café sans avoir envie de la cigarette qui va avec...
Pour ma part, j'ai supprimé le café de ma vie. Tout simplement. Pas de café, donc pas de cigarette. Et ça a marché, ça ne m'a pas manqué.
Je me suis mise au thé à la place et je n'ai pas eu envie de l'accompagner de cigarette.
Aussi, j'ai découvert que me brosser les dents juste après les repas, me coupait l'envie de la fameuse cigarette d'après manger.
Ainsi de suite, j'ai définitivement arrêté le tabac. Tout ça en moins d'un mois. Uniquement par force de volonté, en éliminant tout ce qui s'associait chez moi à la cigarette.
Je n'ai pas eu recours aux patchs, ni substituts, ni chewing-gum à la nicotine etc.

Je ne me suis pas non plus jetée sur la nourriture pour compenser le manque et je n'ai pas remarqué avoir plus d’appétit. 
Je me suis inscrite en salle de sport et je me suis fait un rythme régulier. (Et depuis, je ne me passe plus du sport!)
Bref, je n'ai pas grossi.

"Alors, pas trop difficile, pas envie de t'en griller une petite ?"
Il faut que j'explique "la soirée test". La tant redoutée soirée avec les copains où tout le monde fume avec son verre d'alcool.
C'était après 15 jours d'arrêt total de la cigarette environ. Je savais que j'allais passer la soirée dans un studio dans lequel tous fumaient à l'intérieur. Je savais que cette soirée allait être décisive pour la suite, j'appréhendais un peu, vais-je réussir à tenir ?
Arrive la-dite soirée. Passée la porte, je suis arrivée dans un "aquarium". Énorme nuage de fumée et porte-fenêtre à peine ouverte car il faisait très froid dehors.
Au bout de quelques minutes, j'ai ressenti un vif mal de tête. "Non pas d'alcool merci, un verre de jus d'orange". Et non, pas l'envie de cigarette, un dégoût total même. C'était insupportable, j'avais envie de vite m'en aller. Cette soirée m'a donc vaccinée !
Encore aujourd'hui, je ne supporte pas marcher derrière quelqu'un qui fume, je change de trottoir, ni être attablée en terrasse près d'un fumeur, je demande une autre table ou je vais à l'intérieur.
De plus, avec bébé C, je ne tolère pas une cigarette qui s'approche !

Je n'ai pas ressenti de difficulté à arrêter de fumer. Ça me manquait parfois, après un repas. Mais je n'ai pas cédé et l'envie est passée en trouvant une occupation (faire la vaisselle, ranger l'appartement, sortir, lire, prendre une douche, par exemple).
Je n'ai jamais eu envie de reprendre, ni même dans les moments difficiles de la vie, ni au travail pour décompresser. De toute façon, il n'y avait plus une seule cigarette chez moi. Pas de tentation comme ça.

J'ai même constaté que je tombais moins malade. Fini les angines et les rhumes tous les quatre matins, j'ai vu la différence et ça m'a fait un grand bien.

Bilan
Je réalise maintenant que la vie est importante et qu'être en bonne santé l'est tout autant. Pourquoi porter atteinte à ma longévité ?
Je trouve ça stupide aujourd'hui. C'est une très bonne décision que j'ai prise et je vis tellement mieux maintenant. (Ça sent bon chez moi et sur moi !)
Je partage ici mon expérience pour démontrer que la volonté peut être une vraie force. Ce n'était plus possible d'infliger ce mauvais traitement à mon corps.
Ça m'a permis de travailler mon mental et le sport m'a bien aidé pour le dépassement de soi, pour aller jusqu'au bout de mes objectifs malgré les difficultés rencontrées.

Y a t'il des anciens fumeurs par ici ? Comment avez-vous arrêté ?

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